Ces quatre mots que j’entends de la bouche de mes amis, mes proches, de mes abonnés et ce, tous les jours depuis mi-Avril.
La dernière ligne droite. Tu n’es pas trop stressée?
La dernière ligne droite. Tu n’as pas trop peur ?
La dernière ligne droite. Tu as pris combien de kilos ?
La dernière ligne droite. Prends du temps pour toi.
La dernière ligne droite. Comment vas tu t’organiser avec deux enfants ?
La dernière ligne droite. Moralement tu tiens le coup avec le Covid ?
La dernière ligne droite. Essaye de te reposer.
La dernière ligne droite. Tu vas allaiter ?
La dernière ligne droite. Tu vas accoucher avec ou sans péridurale ?
La dernière ligne droite. Tu n’as pas peur qu’Agathe soit jalouse ?
La dernière ligne droite. Qui va garder ta fille ?
La dernière ligne droite. Tu n’as pas peur d’en aimer un moins que l’autre ?
La dernière ligne droite. Tu vas voir, deux enfants, c’est la galère.
La dernière ligne droite. Avant les emmerdes…
La dernière ligne droite. Au pire si il ne sort pas, fais le ménage.
La dernière ligne droite. Fais en sorte d’accoucher le jour de mon anniversaire.
Et j’en reçois des conseils, des avis, des questions mais honnêtement je n’écoute rien. Je n’ai pas envie. Je reste focus sur mes pensées positives et je fais en sorte de ne pas écouter ce que me disent les autres. C’était vraiment l’avantage du confinement, en soi je n’ai pas une troupe de personnes qui tournent autour de moi pour me donner leurs derniers conseils avant que j’aille à la maternité. J’ai toujours les messages et appels mais dans ces cas là je me met en mode « n’écoute que toi et tout ira bien ».
Je trouve en réalité que cette histoire de dernière ligne droite peut être vraiment stressante pour une future mère. Comme je l’ai déjà expliqué dans de précédents articles; je n’ai jamais voulu m’imaginer mes différents accouchement et ce pour une seule et unique raison: Chaque accouchement est différent. Je ne peux donc pas deviner comment se passera le deuxième.
Il y a des choses que je redoute, c’est évident, rien pour ce qui est du travail et de l’accouchement mais il y a par exemple le fait de laisser Agathe au moment où je devrais partir à la maternité avec François. Comment est ce que je vais réussir à gérer avec elle? Est ce qu’elle va comprendre ce qu’il se passe, ne va t’elle pas se sentir exclue ou mise de coté même si nous faisons tout pour qu’elle soit entourée, aimée et chérie lorsque je serai à la maternité. Nous avons été tellement fusionelles pendant ces 50 derniers jours que j’appréhende beaucoup cet aurevoir de quelques jours. Finalement mon angoisse principale est pour elle mais pas pour l’accouchement en lui-même.
Voilà pourquoi je reste discrète depuis quelques jours, pourquoi je ne souhaite pas annoncer la date du terme et tout le reste, car je trouve que c’est apporter trop d’informations privées qui engendrent des commentaires indiscrets et moralisateurs pour certains, pas tous fort heureusement car j’ai la chance d’avoir une communauté bienveillante et gentille mais vous le savez: vous avez beau recevoir 20 messages adorables, si dans ces 20 messages vous en avez 1 négatif vous ne retiendrez que celui ci… Ahhhh le cerveau humain! Par exemple tout les messages que vous avez pu voir plus haut, viennent de commentaires ou de messages privés, pour les 3 derniers je les aient reçu dans la journée. Ça donne envie n’est ce pas ?
Donc pour tous ces messages j’ai une réponse.
La dernière ligne droite. Tu n’es pas trop stressée? NON
La dernière ligne droite. Tu n’as pas trop peur ? NON
La dernière ligne droite. Tu as pris combien de kilos ? 15kg
La dernière ligne droite. Prends du temps pour toi. C’est ce que je fais, enfin, j’essaye, là je suis sur mon canapé, je me repose, Agathe est à la sieste 😉
La dernière ligne droite. Comment vas tu t’organiser avec deux enfants ? Je suis déjà bien organisée pour être honnête, j’ai un conjoint, une famille et une nounou donc ça devrait aller.
La dernière ligne droite. Moralement tu tiens le coup avec le Covid ? OUI
La dernière ligne droite. Essaye de te reposer. C’est ce que je fais tous les jours mais bon avec une poulette de 2 ans et demi c’est pas toujours facile, ahah.
La dernière ligne droite. Tu vas allaiter ? OUI, je vais faire de mon mieux pour y arriver au moins 4 mois.
La dernière ligne droite. Tu vas accoucher avec ou sans péridurale ? AVEC comme pour Agathe.
La dernière ligne droite. Tu n’as pas peur qu’Agathe soit jalouse ? NON, honnêtement je n’ai pas peur de la jalousie.
La dernière ligne droite. Qui va garder ta fille ? Ma soeur, François et ma maman qui arrivera dès que j’aurai accoucher.
La dernière ligne droite. Tu n’as pas peur d’en aimer un moins que l’autre ? NON, pas du tout, je ferai un article à ce sujet une fois que le bébé sera né car je trouve que c’est un sujet très intéressant.
La dernière ligne droite. Tu vas voir, deux enfants, c’est la galère. Oh, je ne pense pas c’est deux fois plus d’amour mais pas une galère, non.
La dernière ligne droite. Avant les emmerdes… Bon par exemple ce message je m’en passerai bien, ahah.
La dernière ligne droite. Au pire si il ne sort pas, fais le ménage. Je préfère la cuisine, hihi, mais oui pourquoi pas !
La dernière ligne droite. Fais en sorte d’accoucher le jour de mon anniversaire. Chacun sa date, je trouve ça mieux 😉
Ce que je peux conseiller à une future maman: c’est de rester focus sur elle, sur son bébé. Ne pas écoutez les dires des autres sauf si elle y voit quelque chose qui pourrait réellement l’aider. Il y a tellement de personnes qui (souvent sans s’en rendre compte) ne sont là que pour apporter des informations anxiogènes aux futures mamans, ce n’est pas leur faute et je ne leur jette pas la pierre mais comme vous pouvez le voir dans les messages que j’ai reçu c’est réel. C’est assez fou d’ailleurs, personnellement j’ai toujours été très étonnée de voir ces personnes me tourner autour afin de m’apporter ce genre d’informations qui auraient pu me mettre dans un mood vraiment négatif, axiogène. N’oubliez pas que nous sommes bourrées d’hormones donc nous pouvons prendre les choses des deux manières: très bien, ou très mal. Et quand c’est très mal, cela peut se transformer en stress, en angoisse.
Au lieu d’envoyer ce type de messages pourquoi ne pas plutôt partager des informations positives, motivantes comme :
Ne t’inquiète pas ça va bien se passer.
Tu vas vivre une expérience incroyable, la maternité va t’apporter tellement.
Ça ne sera pas toujours facile mais tu vas t’en sortir.
Dans les moments de doute, écoute toi, tu verras tu vas y arriver.
Si tu ne t’en sors pas avec l’allaitement, prends du recul, fais toi aider dans un premier temps et si jamais tu craques cela ne feras pas de toi une mauvaise mère de lui donner un biberon.
Tu seras une bonne maman. Une maman aimante et fera tout pour son enfant.
Tu verras, ton coeur va s’agrandir avec la naissance de ton deuxième enfant.
Tu as le droit de pleurer, c’est la chute d’hormones et c’est normal, aies confiance en toi. Une fois que tu auras évacué ça ira mieux.
Tu es forte. Tu n’es pas seule.
Tu as le droit de dire quand tu perds pied, tu as le droit et tu le dois.
Personnellement je n’en ai pas besoin de reste ultra positive et j’ai toujours eu l’habitude de n’écouter que ce qui pouvait m’apporter du bien, du positif afin de me mettre dans un bon « mood ».
Sinon, tout va bien, l’horloge tourne mais je suis très bien enfin… quand je n’ai pas de contractions ce qui est plutôt rare en ce moment et ça je ne l’avais jamais vécu pour Agathe. Comme je le disais plus haut chaque grossesse est différente et là je ne peux que le confirmer. Pour Agathe je n’ai eu qu’une petite heure de contraction avant le vrai travail, pour ce deuxième bébé, j’enchaine mon 7ème jour de contractions intenses qui me cassent le moral et le physique en deux. Mais ça va, je ne peux pas dire que je souffre vraiment, c’est juste désagréable et inconfortable (je ne veux pas faire peur aux futures mamans). Du coup je me repose, je reste allongée, je prends des bains, du spasfon.
Mis à part ça, je suis en phase avec moi-même et relativement confiante. Je n’angoisse pas le soir, j’arrive à dormir de manière correcte (quand je n’ai pas de contractions hein) même si parfois deux petits pieds s’amusent à me réveiller vers 3/5 heure du matin. Ah si, j’ai un réflexe plutôt drôle: a chaque fois que je me réveille dans la nuit je touche le drap car j’ai peur d’avoir perdu les eaux (c’est ce qui est arrivé pour Agathe j’ai fissuré la poche des eaux dans le lit). Mais une fois que j’ai vérifié et que tout va bien je me rendors.
Petit symptôme pas forcément agréable de la fin de grossesse: j’ai une pubalgie. Alors en gros la pubalgie c’est une douleur qui ressemble à une grosse décharge que je ressens à l’intérieur des deux cuisses au niveau du pubis. Vous voyez cet espace de nerfs assez fin là. Eh bien c’est ici que tout se passe et je peux vous dire que ce n’est pas super agréable. Généralement ça m’arrive le soir, après une journée bien remplie et c’est assez drôle pour les personnes qui me voient avoir une décharge car ça me fait faire des bons dans la maison et surtout la décharge est si forte que ma jambe se lève toute seule! Je vous rassure, ce n’est pas agréable mais ce n’est pas non plus une douleur monstrueuse. La pubalgie c’est en fait une inflammation au niveau des tendons du pubis.
Ces tendons au niveau de votre bassin peuvent être soumis à des tensions excessives pendant la grossesse pour plusieurs raisons :
- Votre bébé dans votre ventre prend de plus en plus de volume et de poids. Cela engendre une pression sur le petit bassin.
- Vos activités du quotidien ne sont plus les mêmes, vous faites peut-être moins de sport et d’étirements que d’habitude.
- Votre métabolisme change, les besoins nutritifs ne sont plus les mêmes et si vous n’adaptez pas votre alimentation ou ne pensez pas à boire davantage d’eau, les tendons peuvent en être affectés.
- Votre centre de gravité et donc votre posture changent au fur et à mesure de la grossesse (le centre de gravité évolue vers l’avant). Cela provoque une adaptation de vos muscles pour conserver votre posture. Ces muscles sont attachés aux os par les tendons qui vont donc finir par s’irriter, voir s’enflammer.
Et évidemment, il n’y a rien pour vous soulager sinon de rester allongée et de vous reposer. Nouvelle grossesse et nouveaux symptômes, comme quoi je continue à le dire et j’insiste: chaque grossesse est vraiment différente!
Voilà les filles, je pense avoir fait le tour, mais je peux vous dire une chose: restez positives surtout et croyez en vous, en votre corps et en votre bébé. C’est comme ça que j’y suis arrivée avec Agathe et que je garde un magnifique souvenir de ce premier accouchement.
La Dernière ligne droite.
La dernière ligne droite… avant de le/la rencontrer enfin.
Belle soirée à toutes, et surtout prenez soin de vous.
Que de bonheur et d’amour en perspective pour toi Capucine ! Une famille à 4 ça fait vraiment FAMILLE, deux fois plus d’amour, deux fois plus de souvenirs mémorables.. Non accouchement et à bientôt.
Très bel article. Je suis une « jeune maman » d’un bébé de 8 mois et c’est, en effet, ce que je dis aux « futures/nouvelles mamans » : écoute toi, écoute les conseils, mais n’entends que ceux dont tu as besoin.
Il y a tellement d’avis, d’expérience que l’on s’y perd très/trop rapidement. La positivité est la clé !
Très belle rencontre avec TON deuxième bébé
Merci pour cette publication! On pense souvent bien faire avec ces phrases qui en effet peuvent être anxiogènes! Bonne fin de grossesse